Economie 2013-09-20b

Publié le par Gaudin

Monsieur le Rédacteur en Chef,
 
J'ose aller à l'encontre des choses apprises.
 
Les 2 000 milliards de dettes réapparaissent aux informations télévisuelles. Cela fait combien par foyer fiscal ? Plus de cent mille, car certains foyers ne payent pas d'impôts pour revenus trop faibles. On peut compter la valeur d' un pavillon par foyer.
 
Diminuer les charges semblent être la bonne solution. que fait-on des fonctionnaires en trop ? Des chômeurs ? On les déplacerait d'une case à l'autre ? La diminution ne peut-être que progressive, en douceur avec la réintégration des usines déplacées pour occuper une population d'ouvriers non professionnels.
 
Des services ? Avec quelle main d'oeuvre qualifiée, avec quels intellectuels ? Que pourrions-nous exporter ?
 
La compétitivité avec des salaires qui sont dix fois moins chers en Chine, aux Indes ? On court à la paupérisation.
 
Il faut faire travailler la main d'oeuvre sans formation, comme les Armées font des soldats avec le tout venant. Pour faire vivre la population présente et celle à venir avec une démographie galopante, il faut produire. Produire et vendre en interne avec une monnaie réservée au circuit intérieur, pour rééquilibrer les échanges intérieurs.
 
Je ne dis pas sortir de l'euro, mais réserver l'euro pour les échanges internationaux. Nos prix de vente ainsi pourraient être compétitifs car déconnectés de nos prix de revient calculés dans une monnaie interne.
 

Nous allons découvrir ensemble s’il est possible de scinder les monnaies pour une même nation. Vous pouvez me dire que nous le faisons tous les jours avec l’euro et le dollar, le rouble.

Fine remarque mais comment avoir une monnaie stable, gérée pour les échanges et les dépenses intérieurs et que la vente pour les exportations, le commerce extérieur se fasse en euros, en dollars ou tout autre unité de compte ?

 

Partons du connu. La comptabilité de la nation c’est une production. Production minière, agricole, industrielle, les services, (nous oublierons les œuvres d’art), et en face une consommation que nous détaillerons plus loin.

 

Nous partons du postulat que le gouvernement a serré les dépenses, serre les dépenses.

 

Aujourd’hui la consommation dépasse la production et nous empruntons 100 milliards par an. Simplifions : disons que nous produisons 1 000 et que nous consommons 1 200. Nous sommes obligés d’emprunter pour payer les serviteurs de l’état, les investissements, le remboursement des dettes, les intérêts des dettes et les importations. Tout se fait en euros, même si le dollar est utilisé pour les achats et ventes à l’extérieur, avec des taux de change fluctuants. Le dollar a varié de 3,50 à 6,50 francs français sur moins de 10 ans quand j’étais au travail.

Un produit vendu $10.00 avec un prix de revient de 40 francs pouvait créer une perte de 5 francs à 25 francs de bénéfices, sans que le prix de revient soit impliqué, la fameuse compétitivité.

 

Le prix de vente est le prix du marché. Le marketing veut ignorer le prix de revient. Il veut vendre moins chers des produits de meilleure qualité que les autres, mais il est obligé de s’aligner sur les prix des autres vendeurs à l’exception des produits rares et des produits de luxe qui sont un commerce à part.

 

Vous comprenez qu’une usine pouvait être fermée comme non rentable, sans que le prix de revient ait augmenté.

 

Pouvons-nous déconnecter les prix intérieurs, dont les prix de revient font partis, des prix de vente en monnaie « internationale » ? Voilà le challenge.

 

Imaginons un pays en complète autarcie. Est-ce que variations de prix entre les producteurs seraient à prendre en compte ? A fourni B et C qui fournissent D et E et F. D et E fournissent A alors que F exporte. Nous pouvons avoir un système équilibré, le seul aléa est l’exportation, mais le prix de vente ne dépend plus de la marge et du prix de revient, les unités de compte étant séparés par le change. On peut aligner le prix à l’exportation sans gêner le commerce et l’équilibre intérieur.

 

Ce système idéal est déréglé quand les importations sont supérieures aux exportations. Si nous ne voulons pas succomber nous devons produire plus pour l’exportation. En exportant plus nous maintenons, puis augmentons la consommation intérieure. Le problème de la France est de savoir produire pour l’exportation, afin de conserver, d’augmenter le niveau des échanges intérieurs donc le niveau de vie matériel. La seule compétitivité ne le permettrait pas.

 

Cette monnaie interne gérée par l'état pourrait donner une inflation galopante sous un gouvernement laxiste, il faut donc la freiner, thésauriser. Un moyen assurer sa convertibilité en or. Une banque d'état conserverait les économies de chacun en comptabilisant les comptes en poids d'or correspondant. On ne peut échapper au contrôle des changes.

 

Gérard Gaudin 49000 Angers.

 

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